lundi 4 juin 2007

L'Astrance

Le mercredi 16 mai, nous étions invités dans un des temples de la gastronomie française :L’Astrance. ( 3 étoiles depuis le début de cette année)
Il s’agit d’un restaurant situé dans une petite rue du 16ème arrondissement de Paris. Restaurant de taille modeste (25 à 30 couverts , jamais plus) ce qui nécessite de réserver de 2 à 3 mois à l’avance, mais une fois arrivé le jour tant attendu, la patience est récompensée.
Nous avions le menu « surprise ». Le Chef : Pascal Barbot (qui travaillait auparavant à « l’Arpège » avec Alain Ponsard) mijote donc avec des produits frais des petites portions gourmandes et savoureuses.
Pas d’attente entre les plats grâce à un service attentif sous la responsabilité de Christophe Rohat ( lui aussi ancien de l’ « Arpège »).
Voici à titre indicatifs quelques plats dont mon palais a encore le souvenir…
Petites brioches au beurre d’épice avec fondue de parmesan et citron
Langoustines poêlées au beurre de cacahuètes, à la nage dans un consommé parfumé à la citronnelle et fleurs de bourrache.
Barbue caramélisée avec une pointe de curry sur une feuille de chou fraîche et poivrons.
Thon rouge tiède
Mille feuilles aux champignons de Paris et foie gras cru mariné au verjus avec purée de citron.
Gratin d’agneau fondant sous la dent
Pigeon sur tartine d’abats, asperges, morilles, avec tome de cantal rôtie
Verrine de yaourt parfumé d’amandes de pruneaux, avec écume de melon et mousse de groseilles
Sorbet au piment et à la citronnelle
Ile flottante et fruits rouges
Et les vins !!!
Fabuleuse harmonie de saveurs avec les plats . Quel sommelier !
Il vous laisse le soin de deviner le nectar servi…
Vin de Moselle ( j’avais trouvé le cépage :Riesling, mais pensais à tort que c’était une jeune vendange tardive !)
Coteaux du loir de la Sarthe –vin bio d’Eric Nicolas - ( Michelle penchait pour un Savennières…pas loin quand même ! )( une pensée pour Patrick car les « coteaux du Loir » et le « Jasnieres » sont voisins )
Coteaux du Languedoc ( nous avions trouvé le cépage : grenache ( mais :Chateauneuf du Pape : faux)
Nuit St Georges ( nous étions sûrs en ce qui concerne la région, mais Michelle penchait pour un Ladoix et moi pour un Monthélie…la « souplesse » de ce vin nous faisant penser plus à une Côtes de Beaune, qu’à une Côtes de nuit !
Jurançon ( trouvé)
Voilà ce fût un moment mémorable…
Arrivés à 12,30h , Sortis à 16h dans une bienheureuse béatitude…
Merci beaucoup à ceux qui nous ont invités à cette symphonie de saveurs délicates et de goûts inhabituels… (malgré leurs recommandations de prendre un taxi, nous sommes rentrés « pédibus cum jambis » ce qui nous a fait beaucoup de bien !), par cette belle fin d’après midi de printemps parisien.

Michel

lundi 14 mai 2007

CHRONIQUE

Je lis la presse parce que je pense que c’est le procédé d’information qui laisse le moins de place à l’émotion et par conséquent le plus impartial et proche de la vérité.
Mais je crains ne pas comprendre la pensée démocratique des « média », lesquelles pourtant devraient être le principal soutien de la démocratie.
La démocratie nous l’avons gagnée au prix de milliers de morts, et quand je lis certaine presse, je me dis que cette démocratie est bafouée.
Comment des hebdomadaires (pour ne citer qu’eux, car il n’y a pas que les hebdomadaires ) peuvent- ils s’acharner contre un président régulièrement et démocratiquement élu , ou contre son adversaire qui n’a pas remporté les suffrages ?
Est-ce cela la démocratie ? ( la démocratie,pour ceux qui l’aurait oublié, c’est le choix du peuple )
Ayons le respect de ce choix, sinon il n’y a plus de démocratie.
Personne n’est foncièrement bon ou mauvais, personne ne possède à lui tout seul toutes les qualités d’un homme d’Etat qui plairait à tous.
Que l’on arrête de chercher le scandale là où il n’y en a pas, et ceci pour des raisons bassement mercantiles !
Chez Madame Ségolène Royal il a du bon et du mauvais.
Chez Monsieur le Président Nicolas Sarkozy, il y a du bon et du mauvais
Respectons le suffrage universel, respectons la démocratie et nous donnerons à la France le respect auquel elle a droit.
La « passion » est bien loin de la « raison » et la « passion » est mauvaise conseillère
Je respecte Madame Ségolène Royal et j’accepte volontiers d’aller passer une semaine dans sa propriété de Mougins, si elle me la prête.
Je respecte Monsieur Nicolas Sarkozy et monsieur Bolloré, et j’accepte volontiers d’aller passer une semaine gratis sur le yacht de monsieur Bolloré.
Je les remercie tous les trois à l’avance des offres de séjours qu’ils ne manqueront pas de me faire, j’en suis sûr !
Restons sérieux ! il y a des choses plus graves que la vie privée de nos élus,( tant que cela ne touche pas aux finances de l’Etat naturellement ! )
Et si Madame Royal, Monsieur le Président Sarkozy et monsieur Bolloré m’envoient chacun une caisse de leur vin préféré, je peux les assurer que je leur ferai parvenir l’avis du cercle de dégustation « C.A.N.A »
Merci encore, je n’ose y croire !

Michel Taupin

dimanche 29 avril 2007

CANA 2

Des nouvelles de la dernière réunion de C.A.N.A. qui s’est tenue le 27 avril dans une propriété, je dirai originale, mais dont la propriétaire a su faire un endroit exotique et enchanteur.
La réunion précédente avait eu lieu le 26 janvier 2007.
Les lecteurs et les lectrices de ces lignes doivent penser que les délais entre deux assemblées de ce cercle sont très longs. C’est à la fois vrai et faux. Vrai pour ceux qui se contentent de ces réunions pour parfaire leur connaissance vinicole et faux pour ceux qui, membres du cercle « cana-bis », se réunissent de façon informelle dès qu’ils ont découvert une bonne occasion…( la règle de ce cercle étant différente de C.A.N.A. en ce sens que, pour C.A.N.A. il y a un plafond de 20 € pour les vins dégustés, alors que pour « C.A.N.A. – B.I.S » il y a un plancher minimum de valeur de 15€ mais toujours dans le même esprit : l’hôte et l’hôtesse doivent faire partager leurs coups de cœur) . Voilà pour rassurer ceux qui nous trouveraient trop laxistes…
En ce qui concerne cette dernière réunion la région choisie était le Beaujolais. Les vins provenaient du « Domaine du Penlois » de Maxence Besson à Lancié.
La dégustation a successivement porté sur
Un Beaujolais blanc (Chardonnay)
Un Beaujolais Lancié
Une cuvée prestige (vieilles vignes)
Un beaujolais Harmony (élevé en fûts de chêne)
Un Juliénas
Un Morgon
Le tout de l'année 2004
Prix des vins entre 4,60€ et 5,80€
Mon préféré : la cuvée prestige, qui a toutes les saveurs du beaujolais, et qui reflète bien la typicité des bons vins de cette région.
Outre la « cochonnaille », reine avec les vins de cette région, notre hôtesse avait mitonné avec brio un « parmentier de canards »
Nous avons terminé avec un « brie noir » (difficile d’accorder un vin avec ce fromage, merci au sommelier qui me donnera des idées !) et sur des desserts concoctés par nos dames. (Nous avons de la chance, il y a plus de femmes que d’hommes dans ce cercle…)
A bientôt

MT

lundi 23 avril 2007

VIN DE VEZELAY

Le vin de Vézelay citée dans un article précédent « Au galop des hussards » écrit par M.T.C. est un vin blanc « cuvée Henry de Vézelay ».
Pur Chardonnay, naturellement, comme il se doit en bourgogne ( sauf pour l’Aligoté et le Sauvignon de St Bris), ce vin provient une coopérative fondé en 1990 et a obtenu la dénomination d’A.O.C. en 1997.
Il a une robe jaune pâle avec un nez d’agrumes, du gras et de la minéralité tout à la fois et une longueur en bouche peut être un courte mais fine et délicate.
Le vin que nous avons bu était jeune. Délicieux à l’apéritif,goûtez le avec quelques crevettes . Il passe sans effort…essayez…
Vous le trouverez chez votre détaillant ou soit à la cave de Bailly, ( à visiter) soit à « la Chablisienne » ( cave coopérative de Chablis :très grand choix de Chablis, dégustez « la Grenouille » leur grand cru ) soit à la cave coopérative de Saint Père sous Vèzelay (89450)
Fourchette de prix : 6,50 €
Ce vin porte le nom d’un moine du 13 siècle (qui aurait vécu à Vézelay), il ne peut donc que vous faire du bien !
A bientôt pour vos commentaires
M.T.

mercredi 11 avril 2007

Ces extravagantes sœurs Mitford.

Quand il avait seize ans, mon frère disait : « Quand je me marierai, je connaîtrai tout des femmes : les lubies des régimes, les fou-rires, les dramatiques coupes de cheveux ratées, les crises de larmes cataclysmiques, les recherches vestimentaires d’urgence, les opinions politiques généreuses et déconcertantes, les épilations, les amitiés incompréhensibles et d’autant plus fidèles, les amours les plus simples et les plus désespérées. » Il avait quatre sœurs.. Que dire alors du frère des six sœurs Mitford…L’aînée, Nancy, en tira un parti plein d’humour dans ses romans comme « l’Amour dans un climat froid » ou « Le Cher ange », chefs-d’œuvre de légèreté extravagante et de cruauté tendre.
De son côté, la journaliste de talent Annick Le Floch’Hman a réalisé un travail de précision en écrivant la biographie collective de toute la famille Mitford composée du duc et de la duchesse de noblesse anglaise la plus traditionnelle, de leur fils unique et de leurs six filles dont les opinions et actions politiques allaient du facisme au communisme….Il est bien évident que la guerre de 39-45 cristallisa des situations dramatiques… ce qui n’empêche pas aujourd’hui la plus jeune des sœurs Mitford, Deborah, devenue duchesse de Devonshire, traditionnelle châtelaine anglaise de publier un petit livre de mémoires, recettes et projets
Il n’est pas indispensable de le lire, mais que ce soient la remarquable bio d’Annick Le Floch’hman ou les exquis romans de Nancy Mitford, voilà des heures de lecture bien plaisantes en perspective… mais sans doute les avez-vous déjà vécues…

- « Ces extravagantes sœurs Mitford » Annick Le Floch hman, editions Fayard. Grand reporter au magazine « Elle »,Annick Le Floch’hman a reçu le Prix Pierre Lazareff en 1998 pour son reportage sur les femmes afghanes
- « L’Amour dans un climat froid », « A la recherche de l’amour », « Le cher Ange »
Nancy Mitford – Editions 10-18 domaine étranger
- « Les Humeurs d’une châtelaine anglaise » Deborah Devonshire – Editions Payot

Au galop des Hussards

Ce mois de mars fut meurtrier : le jour du printemps, la grêle rageuse et la lourde pluie ont fait du jardin un cloaque.
Pourtant, quelques jours auparavant nous avions dégusté un frais vin blanc de Vézelay en apéritif au soleil sur le banc de bois et nous avions cueilli de la mâche sauvage. Charnue, veloutée et légèrement amère, elle n’a rien à voir avec les petits bouquets asthéniques proposés dans les sachets transparents des magasins. Assaisonnez-la d’une cuillerée de vinaigre de noix salée et de deux cuillérées d’huile d’olive poivrées et, dégustez…
Le plaisir de goûter des bonnes choses me fait penser à une récente lecture. Comme tout le monde je connaissais les guides gastronomiques Gault et Millau. En revanche, j’ignorais que Christian Millau avait commencé, dans les années cinquante, par une carrière de journaliste littéraire, au « Monde » et à « Opéra » entre autres, comme en témoigne son livre « Au galop des Hussards » . On y trouve des interviews, des rencontres, des anecdotes et de courtes biographies d’auteurs plus ou moins justement célèbres de l’époque : voici donc Nimier, bien sûr, dont Millau est un admirateur inconditionnel, mais aussi Félicien Marceau, Jacques Chardonne, Paul Morand…Et si à mes yeux, les portraits de Léautaud, Jouhandeau ou Céline ne sont pas engageants, j’ai découvert avec beaucoup de plaisir la personnalité multiple et généreuse de Cendrars, je me suis bien amusée de la pochade pétillante sur Louise de Vilmorin mais j’ai trouvé bien sévère le jugement sur Sagan Quelques photos d’époque auraient pu agrémenter l ‘ensemble et, si le style de Millau m’a paru parfois un peu alambiqué, ce fut un moment de lecture plaisant et souvent enrichissant.

« Au galop des Hussards » Dans le tourbillon des années cinquante - Editions Fallois

vendredi 23 mars 2007

Roc de Cambes

Vin rare !Vin d’exception !
Petite production, ce « Côte de Bourg » est difficile à trouver, mais si vous réussissez à le dénicher quel plaisir vous éprouverez !
J’ai pu dernièrement avoir la chance de goûter à ce nectar que je ne connaissais pas. Dès la première approche je sentis que ce que j’avais dans les mains sortait de l’habituel…Cette robe rubis avec des reflets pourpre profonds vous attire irrésistiblement à poursuivre votre dégustation…aromes tout à la fois de prunes, cerises, cuir, chocolat, torréfaction, fraises truffées…(voir plus pour ceux qui ont un odorat délicat !),et cela dans un parfait fondu.
Un vin tannique et soyeux à la fois, avec une longueur persistante et…amicale ou comme on me l’a précisé : « Un bouquet ravageur et une finale impressionnante » !
Vin difficile à trouver avec un prix en rapport avec sa rareté et sa petite production.
Ce vin accompagnait des rognons au vin suivant une vieille recette familiale: une petite merveille. Les rognons avaient juste ce qu’il fallait de fermeté et avaient été découpés de façon soignée, ce qui compte énormément pour le plaisir en bouche.
Si vous le pouvez, laissez vous tenter par le Roc de Cambes, vous ne le regretterez pas, même si le prix au premier abord vous fait sursauter.
Merci à ceux qui nous sont chers et qui nous recevaient ; j’embrasse Caroline et Martin qui ont égayé notre soirée.
Michel T.

mardi 20 mars 2007

Musée d’Orsay : La forêt de Fontainebleau

Si vous avez en l’occasion, (au besoin suscitez là !), visitez l’exposition « La forêt de Fontainebleau au musée d’Orsay »
On y trouve un ensemble de toiles provenant des musées des quatre coins du monde sur un sujet qui peut paraître à première vue assez banal : un massif forestier de 28 000 hectares environ. Mais les couleurs des sous bois , des rochers, de son sol en ont fait un lieu recherché des peintres, cinéastes, photographes.
A partir de 1820, les premiers peintres paysagistes viennent s’installer à Barbizon : Corot, Rousseau, Millet, suivis par : Renoir, Sisley, Monet, Cézanne,Redon, Seurat, Derain, etc…
Bref exposition à voir qui vous donnera envie de découvrir cette belle forêt de Fontainebleau.
Ses chemins de randonnées en font un plaisir simple mais enchanteur.
« Vous que la fortune a privés de ressources nécessaires pour aller voyager dans les pays étrangers , découvrez et étudiez la nature de la France… » ( Pierre- Henri de Valenciennes -1800 )
La toile « Le pavé de Chailly » de Claude Monet (Copenhague, Ordrupgaard Museum) justifiera à elle seule votre déplacement… avant de vous y rendre dès les beaux jours.
Je vous y croiserai peut être, ayant la chance d’habiter cette région.
Bonne visite...

lundi 5 mars 2007

Viellir, mieux vaut en rire...

Ce pourrait presque être le printemps... La fenêtre entr’ouverte le fait espérer et la radio débite en sourdine le programme immuable de chaque matinée, quand une bribe de phrase me fait réajuster l’attention : « …pour bien vieillir, il faut, entre autres… ».
Quoi ! il ne suffit pas de vieillir, ce qui n’est déjà pas marrant, mais il faut « bien » vieillir, se donner du mal, lutter, ramer, bannir la gourmandise, marcher même quand il pleut, monter les étages à pied, fuir le soleil, l’apéro, le farniente et tout ça pour qui s’il vous plait ? nos maris ( les compagnons sont souvent pires, j’ai mes informatrices) qui veulent encore épater, nos enfants bien sûr, que cela rassure, nos faux amis avec qui on est toujours vaguement en compétition, nos vrais amis dont on veut encore être dignes, nos mères (mais oui certaines d’entre nous en ont encore une) dont on attend la tendre et inconditionnelle admiration ou dont on redoute la « vanne qui casse »… et enfin nos petits-enfants qui nous ont toujours connues pleines d’entrain besogneux et de joyeuse bonne volonté.
Parce qu’être grand’mère aujourd’hui ce n’est pas une sinécure. C’est au temps de ma grand’mère qu’il fallait être grand’mère : elle ne prenait les enfants au moment des vacances qu’à six ans révolus, encourageait la grasse matinée et servait ainsi le café au lait qui caramélisait sur le coin de la cuisinière vers 10 heures 30. Ensuite le jardin était le lieu de toutes les distractions. Après le déjeuner, elle s’installait dans son fauteuil pour lire son courrier et écoutait son feuilleton à la radio. « Oui, oui, allez dans le bois, les enfants, et revenez pour sept heures.. » A notre retour, nous sacrifions au rite du bain de pieds, dînions, et allions nous coucher vers 21 heures. Elle montait alors tranquillement nous distribuer ses tendres baisers et les bonbons du soir au mépris de toute hygiène dentaire.
Mais nous… on sait conduire, faire du vélo, la cuisine, grimper dans les rochers, faire des puzzles, nager, jouer au badminton, à la marelle, à cache-cache, au scrabble, aux dominos, à cache-tampon…..
Si vous voulez faire une lecture jubilatoire sur ce thème contemporain, offrez-vous, je vous le conseille, « La Touche étoile » de Benoite Groult qui analyse avec un humour et une intelligence pleins de santé ce nouvel état de vieille dame que l’on se réjouit de constater « indigne ».
«La touche Etoile » est édité chez Grasset. Si vous préférez la jeunesse de Benoite Groult lisez ou relisez l’excellent « Journal à quatre mains » écrit en collaboration avec sa sœur Flora Groult. en 1962.

Le vin bon pour le cœur

« Le vin décidemment bon pour le cœur »
C’est le titre d’un article du 1er mars 2007 par Destination Santé
De plus en plus, et j’en suis fort aise, on reconnaît au vin des vertus et non pas uniquement un « poison » plus ou moins mortel !
Je reprends cet article dont la source est American Hearth Association, 28 février 2007 :
« Messieurs, vous pouvez boire un verre de vin quotidien, votre santé vous le rendra
bien. Selon un travail néerlandais, votre espérance de vie dans ces conditions serait
très supérieure à celles d’abstinents ou d’amateurs de bière ou de spiritueux ! »
Et c’est du sérieux. Car l’équipe du Pr Martinette Streppel à Wageningen, a suivi
l’évolution de l’état de santé de 1373 hommes pendant 40 ans.
« Notre étude- souligne Streppel,-montre qu’une consommation modérée de vin sur le
long terme est associée à un moindre risque de maladies cardio-vasculaires, comme
de toute autre cause de mortalité- …. »
Mais ce n’est qu’une confirmation, pas vraiment une découverte, en effet Pasteur n’a-t-il pas dit que « le vin est la plus hygiénique des boissons » !
Pasteur avait compris l’essentiel sur le plan santé mais s’est trompé sur les termes utilisés.
Le vin n’est pas une boisson. Une boisson est faite pour désaltérer, le vin : non.
Le vin se déguste, il est l’objet d’une culture, d’une passion qui se transmet de génération en génération.
Outre ses qualités gustatives, il possède des bienfaits de jouvence à condition de l’apprécier, de le respecter, de rechercher la qualité et non la quantité.
La santé par le vin : Oui, conditions : peu mais bon ! et …on le déguste…et… : « on en parle !…(Talleyrand) »

mercredi 28 février 2007

Chablis

Le vendredi 16 février, 14h30, veille de vacances de Février, qui voit un déplacement important de population vers les alpages enneigés, je me suis trouvé dans l’obligation d’aller me réapprovisionner en liquide pour apéritif, c.a.d. en vin blanc, ma fille,grande consommatrice, arrivant le lendemain…
Uniquement du vin blanc, et pas n’importe lequel : trois catégories de cépages lui conviennent : Le Chardonnay, le Sauvignon, le Vionier.
J’hésite donc entre Sancerre, Pouilly sur Loire où je connais des producteurs et Chablis où je vais traditionnellement à la cave « la Chablisienne ». Pourtant, au moment de partir, je décide de me rendre au domaine de Jean Marc Brocard à Préhy dans l’Yonne dont la renommée du maître de chais, Patrick Piuse n’est plus à faire et, qui plus est, se trouve être un amis du ménage de mon plus jeune fils.
Préhy est un petit village, à quelques kilomètres de Chablis avec une charmante église située à coté du domaine objet de ma visite, ce qui est un bon point de repère.
J’ai pris donc pour ces apéritifs un Petit Chablis 2005, léger et fruité, un Bourgogne Jurassique 2005, fruité légèrement minéral et rond à la fois, et un Sauvignon de Saint Bris de la même année. Ce dernier avait, lui aussi, la spécificité de ce terroir, comme les précédents.
Ensuite j’ai dégusté avec Patrick Piuse divers vins de la production du domaine : un premier cru « Montmains » puissant en bouche ; un premier cru « Vau de Vey » que j’ai trouvé plus délicat que le précédent, mais ceci est une question de goût. Egalement un chablis de la culture biodynamique. (Ce mode de culture ne m’a pas donné l’impression d’apporter grand’chose au vin !). Pour terminer un Irancy « les Mazelots » 2005, très fruité avec des notes de griottes, un vin comme j’aime, (un peu dur peut être mais c’était un 2005)
Un mot sur le maitre de chais : Patrick Piuse est canadien d’origine, homme de vin et bourguignon d’adoption. Il a découvert moult vignobles du monde puis est arrivé chez Olivier Leflaive à Puligny Montrachet, qui, après formation, en a fait son second.
Un mot sur les prix ; dans la norme pour les Chablis et les premiers crus, un peu cher pour le Petit Chablis (6€70) mais la qualité est au rendez-vous.

jeudi 15 février 2007

Plus de merveilles au pays d'Alice ?

Jeanne au casque de boucles blond vénitien a trois ans, déjà: elle va à l’école toute la journée et est très protectrice avec Louise…

Mais il y a une chose qui me contrarie un peu : rien ne va plus entre Alice et moi !
Rassurez-vous, Alice ne fait pas partie de la charmante cohorte de mes petites filles. Ce n’est pas non plus l’héroïne de Lewis Carroll qui viendrait à me déplaire après des années de complicité enchantée. Non, celle que j’appelle familièrement par son prénom est Alice Ferney. C’est un auteur que j’ai rencontré il y a une bonne dizaine d’années, une jeune femme qui nous faisait découvrir des mondes étranges et impitoyables comme ceux des gens du voyage dans « Grâce et dénuement ». Puis, « L’élégance des veuves », nous fit pénétrer dans l’existence noblement et tragiquement conformiste des femmes de la bonne bourgeoisie du début du vingtième siècle La houle des mots, leur saveur, leur musique, leur violence parfois, faisaient de ces lectures des moments originaux qui me comblaient.
Or, voici que, après « La conversation amoureuse » - pourtant très appréciée des critiques littéraires officiels - mais qui m’a un peu ennuyée par la banalité de l’héroïne et autres conversations, « Dans la Guerre » m’est tombé des mains laissant percevoir peut-être un peu trop la commande de l’éditeur.. Aussi quand est paru « Les Autres » j’espérais retrouver la chère Alice… Ce pourrait être le récit d’un jeu de la vérité, aussi bête que méchant.. Mais c’est surtout une analyse si intellectuelle qu’aucun personnage n’arrive à vivre vraiment. Je me suis rendu compte que je n’avais même pas donné de couleur à leurs cheveux…Tout y est décharné¸ « décharmé », comme dit mon amie Margot !
Enfin, chère Alice, pourquoi intituler un chapitre « Choses dites » ? Madame Henne, mon professeur de français déjà citée, aurait totalement désapprouvé. « Paroles » me paraît plus léger, mais il est vrai qu’un grand poète en a fait un chef d’œuvre…

Tous les romans d’Alice Ferney sont édités chez « Actes Sud »

mercredi 7 février 2007

La boucherie

« Quand j’étais p’tite », j’étais une petite fille très heureuse : mes parents étaient désargentés et amoureux, ma famille nombreuse, l’appartement parisien dans le quartier du Marais, haut perché, clair, sonore, propre et désordonné. J’avais une grande amie qui partageait beaucoup de moments de mon existence depuis l’école jusqu’aux vacances communes. Et, ce qui exaspérait son père, nos camarades de classe, et quelques vieux… ou jeunes grincheux, nous prenions des fou-rires jubilatoires, interminables et parfaitement inexplicables. Je crois que nous avons battu notre propre record le jour où, titubantes, nous nous sommes laisse choir – sacrilège impensable - sur le trottoir devant le palais de la viande.

Le palais de la viande était « la » boucherie, celle où l’on respectait et détaillait en érudit les divers morceaux, où on les débitait avec art et on les attribuait selon une certaine échelle de valeurs, mystérieuse pour les non-initiés : c’était tout de suite après la guerre, et les tickets de rationnement, les possibilités financières des clients et des passe-droits aussi arbitraires qu’indiscutables, présidaient à ces distributions.
Quand la représentation commençait, le commis ouvrait les grilles noires et tirait d’un geste ample les lourds rideaux aux larges rayures rouges et blanches.
Aussitôt entrait en scène le boucher, bel homme à la veste pied de poule bleue et blanche et ceint d’un vaste tablier coquettement retroussé sur la hanche comme les tragédiens de la Comédie Française. Il glissait souplement sur sol carrelé poudré de sciure silencieuse.
Sa femme était déjà installée dans le décor dans une merveilleuse petite guérite hexagonale réalisée en bois verni, vitres miroitantes et marbre rose. La bouchère était bien assortie à cet habitat : poudrée, bouclée, maquillée, elle croisait ses doigts aux ongles vernis, et souriait benoîtement aux tirades de son orateur de boucher. La seule question insistante en ce qui la concernait était : « Comment entre-t-elle et sort-elle de là ? un petit tunnel ? une porte secrète ?.. » Je ne l’ai su que le jour où, dans une ambiance d’urgence, il lui a fallu se précipiter pour rattraper des billets de mille francs que la bourrasque emportait sous le regard placide des ménagères. Miracle de la technique moderne : la guérite alors se détacha du mur en un silencieux demi-cercle qui révéla à nos yeux désenchantés l’intimité de ses « dessous » : une bouillotte, des sabots fourrés, une petite couverture rosâtre et une boîte de chocolats.

Et nous voilà assises, pleurant de rire sur le trottoir devant le grand théâtre de la viande ! Vous imaginez la réprobation et les commentaires acides quand les propriétaires de la boucherie découvrirent la scène scandaleuse qui leur volait la vedette devant le parterre amusé des clientes qui piétinaient en sage file depuis un bon moment.
Nos mères, invoquées à titre d’Erinyes par le boucher et sa bouchère, ont souri quand nous leur avons raconté notre incongruité, mais elles ont désapprouvé, au nom de l’hygiène, le fait de poser nos blanches culottes « Petit Bateau » sur le trottoir.

Dans les désopilantes nouvelles de Jacques Perret, auteur du célèbre « Caporal épinglé »
j’ai retrouvé ce genre de situations familières dont l’auteur sait si bien traduire le modeste et irrésistible comique. A mes yeux, les modèles du genre sont « Le Machin » et « La Bête Mahousse », recueils dont les titres eux-mêmes sont déjà prometteurs !

mardi 6 février 2007

Chateauneuf du Pape

Si vous allez dans la région de Chateauneuf-du-Pape ou si vous désirez en acquérir la production, ne soyez pas étonné si vous voyez des bouteilles armoriées différemment. La décoration de la bouteille ne prouve rien ! (regardez en Bourgogne et en Bordelais… tout est dans la simplicité, mais que de belles et bonnes choses !)
Pour en revenir au Chateauneuf-du-Pape, il existe une bouteille armoriée de deux clés surmontée d’une tiare, (coiffure du Pape), une autre surmontée d’une Mitre, (coiffure de l’évêque). Y a-t-il une différence de qualité entre les deux ? Pas du tout, ce n’est qu’une histoire de Syndicats !
Y a-t-il un syndicat meilleur que l’autre ? A vous de juger !
A Chateauneuf-du-Pape il existe une fédération des syndicats de producteurs dont fait partie la Famille Le Roy de Boiseaumarié, bien connue (baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié, 1er président de l’INAO).
Un syndicat a voulu sortir de cette fédération (pourquoi ? Je vous laisse le soin de le trouver !) et s’est vu interdire l’utilisation de la bouteille armoriée de la « tiare papale ».
Huit années de procédure furent clôturées par un arrêt de la Cour de Cassation du 21 septembre 2004 précisant notamment que ce n’était pas une « marque collective, mais une œuvre artistique protégée »…ceci n’a donc rien à voir avec l’A.O.C.
Ne vous laissez pas abuser par l’apparence des bouteilles… Il y a du bon et du moins bon dans les deux ;
Qu’importe le flacon pourvu que… ce soit bon !

jeudi 1 février 2007

C.A.N.A.

Qu’est-ce que C.A.N.A. ?
Tout simplement un cercle d’oenophiles qui sans prétention se réunissent régulièrement chez l’un de ses membres pour déguster des vins sélectionnés par le membre qui reçoit et ceci dans une gamme de prix convenue à l’avance.
Le but est de découvrir des producteurs pour enrichir nos caves
Dernière réunion le 26 janvier 2007 autour d’un buffet froid.
Dégustation à l’aveugle de 4 vins ( un Chinon, un Médoc, un Bourgogne, un Minervois) le tout dans un gamme de 0 à 20 € ( les vins dégustés étaient d’un prix inférieur à 10€)
Le Minervois remporte la palme.
Ces réunions sont une occasion de partager une même passion entre amis. Un moment agréable pour ne pas dire culturel, car le vin fait partie de notre culture.
Attention toutefois il s’agit de dégustation c'est-à-dire de goûter des vins.
A noter que l’auteur de ces lignes est étonné par le « nez » de ces dames. Est-ce l’habitude des parfums ?...ou des odeurs de cuisine !.
Vous qui avez la chance de lire ces lignes essayez aussi cette formule. Un bon moyen de « vivre senior »
Au fait qu’est ce qu’un « sénior » ?d’après le Larousse, pour le « Tourisme »ce sont les personnes âgées de plus de 50 ans ; sur le plan professionnel : ce sont ceux qui ont de l’expérience ; pour le sport, les athlètes entre les juniors: 20 ans et les vétérans :45 ans , alors soyons larges d’esprits et considérons que « SENIORAMA » s’adresse à tous ceux qui ont la joie de vivre et aiment les belles et bonnes choses.
Si des viticulteurs suivent ce « blog » et s’ils désirent faire déguster leurs vins qu’ils n’hésitent pas à se manifester.

La Diane française

Aujourd’hui , c’est l’anniversaire d’Yvonne, l’une de mes huit petites filles : elle a 16 ans, elle est belle et un peu mystérieuse, comme un « pré-raphaélite »…

La semaine dernière, je n’ai pas eu le courage de regarder l’émission de télévision de Serge Klarsfeld et sa femme sur la traque des nazis. Pourtant, j’ai bien connu Serge alors que nous faisions ensemble une licence d’histoire à la Sorbonne et j’ai une immense estime pour lui, sa
grande honnêteté, son courage indéfectible.
En revanche, quelques jours plus tard je me suis arrêtée sur un programme intitulé « Le courage du désespoir », diffusé par Arte et qui rendait hommage à ces Juifs qui, du ghetto de Varsovie à l’enfer des camps prirent les armes pour s’opposer à la machine de mort nazie. Et j’ai vu témoigner de belles vieilles dames dignes et souriant parfois à travers leurs larmes, des messieurs à l’allure énergique… et tout à coup m’est revenu à la mémoire le grand poème d’Aragon , intitulé « Marche Française »…extrait du Recueil « La Diane Française »

Quand il arriva la saison
Des trahisons et des prisons

Quand les fontaines se troublèrent
Les larmes seules furent claires

On entendait des cris déments
Des boniments des reniements

Des hommes verts et des vautours
Vinrent obscurcir notre jour

Il nous dirent Vous aurez faim
Dans la main nous prirent le pain

Ils nous dirent Jetez vos livres
Un chien n’a que son maître à suivre

Ils nous dirent Vous aurez froid
Et mirent le pays en croix

Ils nous dirent Les yeux à terre
Il fait obéir et se taire

Ils nous dirent Tous à genoux
Les plus forts s’en iront chez nous

Ils ont jeté les uns aux bagnes
Pris les autres en Allemagne

Mais ils comptaient sans Pierre et Jean
La colère et les jeunes gens

Mais ils, comptaient sans ceux qui prirent
Le parti de vivre ou mourir

Comme le vent dans les cheveux
Comme la flamme sans le feu

Croisés non pour une aventure
Une lointaine sépulture

Mais pour le pays envahi
Contre l’envahisseur haï

Chassons chassons nos nouveaux maîtres
Les pillards les tueurs les traîtres

Le bon grain du mauvais se trie
Il faut mériter sa patrie

Chaque jardin chaque ruelle
Arrachés à des mains cruelles

Chaque silo chaque verger
Repris aux mains des étrangers

Chaque colline et chaque combe
Chaque demeure et chaque tombe

Chaque mare et ses alevins
Chaque noisette d’un ravin

Chaque mont chaque promontoire
Les prés sanglants de notre histoire

Et le ciel immense et clément
Sans nuage et sans Allemand

Il faut libérer ce qu’on aime
Soi-même soi-même soi-même

J’ai appris ce poème à l’âge de dix ans, en novembre 1945 : notre professeur, Madame Henne
était une femme remarquable et le choix de poésie qu ‘elle nous fit découvrir et apprendre pendant cette année de sixième, allait de Aragon à Péguy en passant par Colette, Baudelaire ou la Comtesse de Noailles

Smoking No Smoking

Interdiction de fumer avec amendes à la clé…
Posons nous la question suivante à l’époque ou il est de bon ton de rechercher des responsabilités à tout ce qui peut survenir, y compris lors de catastrophes naturelles avec versement d’indemnités !
Il fut un temps (il n’y a pas si longtemps ! j’y étais ) ou l’armée distribuait des cigarettes tous les mois à ses militaires (en même temps qu’une modeste somme et un savon !). Nous pouvions ainsi, futures victimes, en « griller joyeusement une petite » dès que l’occasion se présentait (c.a.d. assez souvent !)
L’Etat, n’est il pas responsable ? Ne serait ce que par imprudence et ne doit il pas réparation à tous ceux qui vont ainsi devenir « accrocs » et voir par la même occasion
leur espérance de vie réduite ?
Je suggère qu’il soit versé une indemnité à tous ceux qui ont fait leur service militaire dans ces conditions (en fonction naturellement du temps passé sous les drapeaux pour qu’il y ait une justice !)

Et puisque nous sommes dans une époque d’interdiction et de recherche de responsable, que dire du vin et de la responsabilité de l’Etat !
Nous avons, nous les anciens appelés, été incités à « la boisson » par le « Picrate » distribué par l’armée ( sans compter par l’alcool contenu dans les boites de ration…)
Il faudrait donc une indemnité supplémentaire pour tous ces mêmes militaires qui souffrent d’une cirrhose déclarée ou latente.
Allons, courage ! que l’Etat assume ses responsabilités puisqu’il interdit ce qu’il a incité à faire…Évidemment bien sûr, puisque c’est aussi à la mode, l’Etat pourrait faire acte de repentance !


En résumé :
Une indemnité…Oui
L’eau ferrugineuse … Oui (pour ceux qui veulent : « Liberté chérie ! »)
La Repentance …En plus (si cela plaît !)

vendredi 26 janvier 2007

Un petit plat au coin du feu

L’hiver est arrivé et avec lui le plaisir de retrouver l’odeur et le goût des petits plats maison.
Amis et amies qui prenez le temps de me lire, avez-vous pensé à une saucisse de Morteau avec une purée de pois cassés ? C’est vite fait et facile à réaliser.
Pour la cuisson de la saucisse, il suffit de lire la notice si vous l’achetez en grande surface
(au rayon charcuterie il y en a de bonnes) ou sinon demandez à votre charcutier. (Toutefois en ce qui me concerne je ne « pique » pas la saucisse, elle est ainsi plus moelleuse).
Pour les pois cassés prenez une cocotte (…celle dite « minute »), mettez de l’eau froide environ un tiers de celle-ci et 250gr de pois cassés . Fermez et laissez bouillir 10 minutes. Puis retirez les, versez dans une passoire et arrosez d’eau froide.
A nouveau, dans votre cocotte minute mettez du lard maigre environ 50 gr coupé en petits dés, une noix de beurre, une carotte, un oignon (les deux coupés en rondelles) quelques feuilles de salade, un morceau de sucre, un bouquet garni (persil, thym, laurier), salez, poivrez, couvrez d’eau bouillante.
Fermez la cocotte « minute » et laissez cuire 20 minutes sous vapeur à feu doux.
Ensuite égouttez les pois en conservant leur jus de cuisson (à cet effet n’oubliez pas de mettre une casserole sous votre passoire !)
Ecrasez les avec un moulin légume
Incorporez un bon morceau de beurre (environ 40 gr –un peu moins si vous suivez votre régime…mais pas en dessous de 30 gr..) et arrosez d’un peu de jus de cuisson, pas trop, la purée doit rester épaisse.
Bon appétit
Ah ! J’oubliai… quoi boire ? Un vin du Jura, blanc, bien sûr ; ou, en rouge, un Crozes Hermitage (mais vous pouvez aussi essayer aussi autre chose !)
Tenez moi au courant…

(Ingrédients : Une saucisse de Morteau, Une demie livre de pois cassés, 50gr de lard maigre,1 carotte, 1 oignon, quelques feuilles de salade, 1 bouquet garni, 1 morceau de sucre, 40 gr de beurre)

Bon Papa

jeudi 25 janvier 2007

Premier jour

Cela fait plus d’un mois déjà que je me suis assise devant cette fenêtre bleutée qui incite à l’évasion dans les rêves, les souvenirs, les réflexions, les rabâchages, les projets…
Aujourd’hui, il fait très froid : le soleil glacé fait miroiter le ciel transparent mais ni les perce-neiges, ni les roses de noël ne sont découragés, au garde à vous au bord des haies. Nous avons fait une modeste promenade, le petit tour classique qui nous emmène par le bois puis débouche sur la plaine ; j’en connais chaque ornière, chaque buisson, chaque échappée, chaque arbre isolé à l’intersection de deux champs ; j’en connais chaque surface de ciel, chaque masse de rocher ; je sais où on trouve des violettes, des coulemelles, des fougères, du genièvre ; j’ai l’explication de tous les bruits : gémissements des arbres jumeaux, aboiements des chiens de la vallée, pétarades des tracteurs, frôlements des buissons : j’habite cette maison, je piétine ce jardin, je parcours cette campagne depuis toujours, c’est à dire depuis soixante et onze ans ….

Les lectures où j’ai retrouvé l’évocation la plus imagée, colorée, parfumée, sonore, émouvante de cette campagne harmonieuse et modeste sont « Sido » de COLETTE et… « Froux le Lièvre » inusable Album du Père Castor. Je partage aujourd’hui ce bonheur de lecture avec mes petits enfants, qui, je l’espère, connaîtront aussi la plénitude de l’enracinement des souvenirs .

mardi 23 janvier 2007

Le Ladoix, un vin méconnu

Dans le cadre des petits plaisirs qui ne font pas de mal aux autres et, qui si l’on n’en abuse pas, ne peuvent que faire du bien à celui qui en profite, je vous conseille celui-ci.
Il est 19,30h , la nuit est tombée et vous avez dans le bas de votre frigo (dans le bac à légumes) un saucisson qui s’ennuie. Ayez pitié et passez le début de votre soirée en sa compagnie et celle d’un Ladoix, un vin rouge de la commune de Ladoix Serrigny.
Cette commune est située en Bourgogne, au nord de Beaune, et malgré cela comprise dans le territoire des Côtes de Beaune.
Je vous conseille un Ladoix 1er Cru , « la Corvée » ou « Les Buis » de 3 à 5 ans si vous aimez «le vin sur le fruit » (1). Il sera souple et aromatique avec des parfums de framboise et de cerise. Le Ladoix est à mon avis un vin qui sera encore excellent après dix ans… si l’on a la patience d’attendre jusque là et si l’on est sur une année de garde.(2)
Pourquoi un 1er cru ?.. parce il est plus tannique et que j’aime les vins avec un peu de corps.
Ces Ladoix que j’ai ainsi dégustés provenaient du
Domaine Nudant à Ladoix Serrigny.
Essayez un Ladoix Rouge et dites moi ce que vous en pensez !
Bon Papa (simple oenophile)

(1) en vieillissant les arômes du vin se modifient ou changent et se rapprochent de la violette ou du sous bois pour les bourgogne ( a mon avis et vous ?)
(2) une année dont les conditions climatiques font que le vin ne sera pas moins agréable mais se gardera moins longtemps

mardi 9 janvier 2007

Un senior peut il être heureux ?

OUI, peut importe l’âge, c’est une question d’adaptation.

Quelques conditions sont néanmoins à respecter :
- Le vouloir, (décider de continuer à vivre une vie intéressante, ou pour certains réussir tout simplement cette nouvelle vie qu’est la retraite)
- Quelquefois aussi s’habituer à partager son temps avec quelqu’un que l’en ne voyait précédemment que quelques heures par jour (conjoint, ami (e),…)
- Essayer d’oublier ses problèmes de vieillesse (santé, handicap etc.…)
- Se fixer un objectif c.a.d. avoir une occupation qui vous « préoccupe » en ce sens qu’elle vous occupe l’esprit

Ne pas changer son de rythme de vie, briser éventuellement son isolement, continuer à voir des amis, rechercher des rencontres, rentrer dans la vie associative, etc…

Cependant un retraité doit mettre en adéquation trois éléments :
- Ses moyens financiers (pour un retraité hors fonction publique, ses ressources sont diminuées de moitié environ)
- Ses possibilités physiques
- Ses goûts

Le mieux est encore de redécouvrir les plaisirs simples et c’est ce dernier point qui sera surtout développé sur ce site, à travers quatre catégories :
  • La découverte des vins
  • Le goût de la vraie cuisine
  • Profiter des voyages à prix réduit
  • Du temps pour la lecture

lundi 18 décembre 2006

My first ordi

Aujourd’hui, j’ai un ordinateur à MOI , qui marche… en principe ; je dis « en principe » parce que le dernier était bien à moi mais il refusait les disquettes, les clés U.S.B., et son imprimante avait rendu l’âme il y a belle lurette : il ne me servait qu’à faire des réussites, ce qui est nul en matière de communication. Celui-ci est un monstre qui évoque la tête d’une baleine sortant de l’eau : il est complètement énorme par rapport à la fragile tablette qui le supporte mais il a un je ne sais quoi de débonnaire, de fraternel…il ne m’intimide pas, sans doute parce qu’il n’est pas tout jeune et je pense qu’on va bien s’entendre.